Le consentement et les câlins : pourquoi il est essentiel de demander

Forcer un enfant à un geste d’affection peut créer une confusion entre l’amour, l’affection et l’obligation. L’enfant pourrait interpréter qu’il est nécessaire de satisfaire les attentes des autres pour être aimé ou accepté.

Dans de nombreuses familles, par convention sociale, il est courant de demander aux enfants de faire des bisous ou des câlins à des proches. Bien que ces pratiques soient souvent motivées par des intentions affectueuses, elles peuvent envoyer des messages contradictoires aux enfants sur leurs limites corporelles et leur droit de dire non. Cet article explore pourquoi il est crucial de respecter le consentement des enfants même dans des situations apparemment anodines, comme les gestes d’affection.

Dès le plus jeune âge, les enfants doivent comprendre qu’ils ont le droit de refuser tout contact physique qui ne leur convient pas. Lorsque les adultes insistent pour qu’un enfant embrasse ou câline quelqu’un, cela peut involontairement enseigner que leurs limites ne sont pas importantes ou qu’ils doivent prioriser les attentes des autres au détriment de leur propre confort. Cela peut avoir des conséquences sur leur capacité à exprimer un refus dans d’autres situations plus graves à l’avenir.

Les messages ambigus envoyés par l’imposition de câlins

Les alternatives respectueuses pour montrer de l’affection

Plutôt que de demander ou d’imposer un bisou ou un câlin, offrez des alternatives à l’enfant. Par exemple :

• saluer avec un signe de la main

• faire un « check » ou un geste de poing contre poing

• dire simplement « au revoir » ou « merci ».

Ces options permettent à l’enfant d’exprimer son affection ou sa gratitude sans se sentir forcé à un contact physique non désiré.

En conclusion, en enseignant aux enfants que leur corps leur appartient et qu’ils ont toujours le droit de dire non, vous leur donnez une leçon essentielle pour la vie : celle de poser et de respecter des limites claires. Ce message simple mais puissant est un fondement essentiel pour leur bien-être et leurs interactions futures.

Si les membres de votre famille ou vos proches ne comprennent pas toujours pourquoi un enfant peut refuser un geste d’affection, expliquez-leur calmement l’importance du consentement en disant, par exemple : « Nous apprenons à [Prénom] qu’il.elle a le droit de dire non si un geste ne lui convient pas. Cela l’aide à se sentir en sécurité et à comprendre qu’il.elle est maître de son corps. ».